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Masques, blouses… la France face au défi des déchets médicaux
liés au Covid-19

La prolifération des masques médicaux dans les établissements de soin et éventuellement la sphère publique pose la question de son traitement une fois utilisé.
Deux élastiques et un bout de tissu que se déchirent les pays du monde entier. En l’espace de quelques
mois, le masque est devenu le catalyseur de la crise du Covid-19 . Cet équipement de protection de base du personnel soignant est désormais un incontournable des établissements de soins. Reste que l’utilisation massive des masques, comme celui des blouses, des gants et autres équipements de protection individuels (EPI) dans les milieux médicaux pose un autre souci, à savoir leur traitement en fin de vie.


La problématique s’est posée de façon aiguë en Chine, pays qui a eu du mal à assimiler l’augmentation des volumes à détruire une fois utilisés. A Wuhan, jusqu’à 240 tonnes de déchets médicaux ont été générés chaque jour au pire de la crise, soit quatre fois plus que ce que le système pouvait encaisser. Un enjeu de santé publique, tant ces équipements peuvent se transformer en bombe à retardement pour la propagation du virus s’ils sont mal éliminés. En France, les masques, à l’instar des aiguilles, poches à perfusion, compresses, appartiennent à la catégorie très réglementée des déchets d’activités de soin à risques infectieux (Dasri).
En raison du risque qui leur est associé (pour les patients et leurs proches, soignants, entre autres), leur traitement depuis la production jusqu’à la destruction est encadré par le code de la santé publique.

Logistique sous tension
Lorsque la production d’un site (Hôpital, Ehpad, clinique) dépasse les 100 kg de Dasri par semaine, la loi impose que ces déchets soient triés, collectés et éliminés en moins de 72 heures depuis le moment où ils sont générés. En dessous des 100 kg par semaine, le délai est porté à 7 jours. Le français Veolia, qui traite un tiers des Dasri générés chaque année avec 55 000 tonnes de déchets, est en première ligne depuis le début de l’épidémie pour faire face à l’afflux de déchets.
« Nous n’avons pas d’augmentation drastique du tonnage car la densité de ces déchets est plus faible. En revanche, les masques et blouses sont des déchets foisonnants. Les bacs se remplissent vite, ce qui soulève des problématiques pour les collectes car nous devons multiplier les passages », explique Marc-Antoine Belthé, patron développement et valorisation chez Veolia.
A Paris par exemple, le groupe français a multiplié par quatre le volume de collecte auprès des établissements de soins. En Lorraine sur la ville de Nancy, durement touchée par le Covid-19, le groupe français chiffre à 40% l’augmentation de ces collectes. « Habituellement, 12 collaborateurs travaillent sur ce secteur. Nous sommes passés à 16 », poursuit le dirigeant.
Disposant de 12 usines dans toute la France dédiées à ce type de déchets, Veolia a dû ici et là faire appel à des intérimaires ou faire jouer la solidarité de ses équipes entre régions pour maintenir la fréquence des collectes. « Il faut éviter les goulots d’étranglement et le stockage des déchets », indique Marc-Antoine Belthé.
La direction générale de la santé est consciente du problème. Dans une note du 9 avril, elle appelait les établissements de santé à porter « attention sur le remplissage et la densification des sacs et des cartons de Dasri pour limiter les tensions sur les filières de collecte et de traitement ».

Lire la suite https://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/masques-blouses-la-france-face-au-defi-des-dechets-medicaux-lies-au-covid-19_2123950.html

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